C’est la grande lessive ! Le ministre de l’Education nationale vient de publier la répartition des moyens budgétaires entre les académies pour la prochaine rentrée scolaire. Sans appel, le verdict confirme la politique aveugle et sans ambition éducative du non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite. Dans le premier degré, cette coupe sombre se traduit par la suppression de 3 367 emplois alors que près de 4 000 élèves supplémentaires sont attendus.

125 postes en moins pour l’académie de Dijon

Des fermetures de classes en pagaille

Dans les départements, les Inspecteurs d’académie vont devoir mettre en oeuvre la règle à soustraction. Les postes servant à scolariser les moins de trois ans, ceux affectés aux RASED, au remplacement, à l’enseignement des langues vivantes, aux maîtres- formateurs et conseillers pédagogiques vont être sévèrement rabotés. Mais, cette année, ces ressources ne suffiront pas à assouvir cette logique comptable dévastatrice pour les élèves. Fait historique pour l’école, alors que plus d’enfants seront scolarisés l’an prochain, des postes-classe vont être supprimés augmentant mécaniquement le nombre d’élèves par classe.
A l’encontre des inégalités scolaires

Cette asphyxie dont est victime l’école n’est certainement pas de nature à lutter contre les inégalités scolaires que PISA a relevé de manière alarmante. Les élèves en difficulté, trop souvent issus des milieux défavorisés n’ont pas à payer la facture de cette politique éducative absurde. Ils devraient au contraire être la priorité de notre pays.

Il est inacceptable que l’engagement professionnel des enseignants ne soit pas reconnu et soutenu, que l’on sabote notre métier et notre travail pour des raisons budgétaires et pour respecter le dogme du "non renouvellement d’un fonctionnaire sur deux".

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Carte scolaire rentrée 2011

Liquidation de l'école .... avant fermeture .... définitive ?