La FSU-SNUipp a demandé une rencontre avec le ministère sur le dossier de la direction d’école.

La FSU-SNUipp est intervenue pour rappeler que la simplification administrative n’était pas la seule exigence de l’organisation syndicale majoritaire. Il a été rappelé la nécessité d’augmenter les quotités de décharge, prioritairement pour les « petites écoles ».

Par ailleurs, la FSU-SNUipp a insisté sur le besoin urgent d’une aide humaine pour le fonctionnement des écoles. La multiplication des tâches, souvent annexes éloigne les directrices et les directeurs de leur « cœur de métier », engendrant une perte de sens et le sentiment d’un « travail empêché ». Elle les isole des collectifs de travail dont l’animation et la coordination devraient être l’objectif premier.

La FSU-SNUipp a énuméré une liste de demandes pour améliorer les conditions de travail des directrices et directeurs :

• Limitation des enquêtes
• Formation annuelle des directeurs (1/2 jours)
• Communication : la profusion de mails de l’administration, des publicités sur les messageries des écoles exaspèrent les collègues.
• Plate-forme unique départementale : dédiée à la direction d’école (regroupant notamment les documents utiles et un suivi des demandes).
• Utilisation de ONDE : la saisie des élèves doit être du ressort de la collectivité. (Le ministère a annoncé une amélioration de l’application ONDE pour janvier 2025.A ce jour, seule 1/3 des communes disposant d’une école procède à l’inscription des élèves dans ONDE. L’objectif du ministère est de tendre vers le 100%.)
• Outil numérique unique : la multiplication des applications (Onde, Agape, Magistère, sorties-sco, ….) crée de la confusion, induit des recherches et des explicitations chronophages.
• Evaluations à disposition des équipes : l’évaluation d’école imposée et les évaluations standardisées engendrent du travail supplémentaire pour les directrices et directeurs (réception et distribution des livrets, transmission des mots de passe …) et remet en cause la liberté pédagogique des enseignant·es.
• Simplification des dossiers pour tous les projets : les demandes de documents et de justificatifs sont exponentielles. Elles freinent les initiatives et participent de la perte de sens.
• Gestion des élèves à profil particulier : elle engendre un besoin d’interlocuteurs référents, de propositions d’aides, de soutien de la hiérarchie.
• Aide à la direction et au bon fonctionnement des écoles : Comment assurer ses missions quand on est continuellement « empêché » dans son travail (conciergerie, urgences à traiter : travaux, maladies…) ?
La FSU-SNUipp a rappelé que la simplification ne doit pas consister à un simple renvoi de responsabilités vers les collectivités territoriales.

La simplification décidée à l’échelon national doit également concerner l’ensemble des DSDEN ».

Malgré tous les éléments portés par la FSU-SNUipp, le ministère ne prend pas la mesure des conditions de travail dégradées des directrices et directeurs d’école et n’envisage aucune mesure de nature à améliorer le fonctionnement des écoles.

La FSU-SNUipp continuera à intervenir sur ce dossier, en lien avec les collègues, pour obtenir des avancées significatives.

Direction d’école : Groupe de travail ministériel sur la simplification administrative

Direction d’école : Groupe de travail ministériel sur la simplification administrative