L’institut de recherche FSU a organisé à Paris le jeudi 11 octobre un colloque intitulé : « la grève enseignante en quête d’efficacité ».

Ce colloque qui réunissait des historiens, des sociologues, et des militants très divers visait donc à analyser et à confronter des expériences de lutte échelonnées entre 1920 et 2010. Tous les degrés d’enseignement ont été étudiés.

Les enseignants sont réputés pour la récurrence et la force de leurs grèves. Pourtant ils doutent régulièrement de l’efficacité de cet outil. Ce débat ancien met en cause les formes particulières d’action secrétées par le milieu (grève de 24h préparée à froid, grève d’examen…) sans parvenir pour l’instant à proposer des alternatives. Les enseignants expriment depuis longtemps des critiques sur les grèves impulsées par leur syndicat. Ils se déclarent quelques fois prêts à faire d’hypothétiques grèves longues mais pas la prochaine grève courte. Ils sont souvent plus réticents à participer à des luttes plus larges. L’écart avec les modes d’action ouvriers persistent. En s ‘appropriant la grève, les enseignants ont inventé des pratiques militantes adaptées à leur situation de fonctionnaire. Très vite ces pratiques ont suscité le débat au sein du syndicalisme enseignant.

La grève de 24h se résumerait-elle à un rituel ?

Peut-on se lancer dans des mouvements de grève plus longs ?

La répression étatique (règle du trentième indivisible, service minimum pour le premier degré…) est-elle insurmontable ?

Toutes ces questions ont été largement débattues au cours de la journée lors de diverses tables rondes et interventions thématiques.

Les militants du SNUipp 71 présents au colloque,

Marc Dailloux, Naïs Bourgeois.

La grève enseignante en quête d’efficacité...

Compte rendu du colloque de l'institut de recherche FSU du 11 octobre